"Les cristaux" : des sculptures en béton plié, froissé, chiffonné...

MégaConcreto, une estampe réalisé à partir de béton comme une lithographie

Froisser le béton, le plier, l'affiner jusqu'à ce qu'il ressemble à une feuille papier, pour réaliser des sculptures uniques, riches d'émotion, monumentales ou plus intimes, telles ces mini-planètes qui tiennent dans le creux de la main et offrent une sensation veloutée inédite. Sa double formation d'artiste (Arts déco) et d'ingénieur des Mines permet à Milène Guermont de travailler le béton "au corps", en créant de nouveaux minéraux tourmentés, colorés, en résonance avec l'univers et les couches de mémoire. 

Amoureuse du béton, l'artiste lui fait subir toutes sortes de transformations par des procédés innovants tenus secrets. Elle réussit ainsi à obtenir de très fines couches de béton, légères et transparentes, qui donnent pourtant une impression de profondeur ou à modifier l'apparence d'une plaque de béton, en coulant du bronze en fusion sur sa surface. Chaque matériau conserve alors la trace de ce baiser brûlant. "Les principales aspérités du béton peuvent encore être devinées mais toute sa peau a changé : elle est poreuse, bleutée, voire verte par endroits…", explique Milène Guermont. 

Cristal A, un béton polysensoriel

Tel un béton vivant, Cristal A interagit avec le champ magnétique de ceux qui l'effleurent pour émettre des sons enregistrés avec des enfants en milieu urbain, puis enrichis à chaque déplacement de l'œuvre.

Cristallisation, une sculpture en béton cratères

Pour Cristallisation, Milène Guermont a choqué la matière liquide en train de se chauffer, pour que la peau se fige brutalement, et durcisse ensuite dans son moule afin de cristalliser à l'abri de toute lumière ou mouvement, évoquant la fulgurance d'un moment où parfois tout se fige ou bascule... 

Pendant l'hiver 2016, une trentaine d'œuvres étaient présentées au musée de minéralogie Mines ParisTech, dialoguant avec les cristaux les plus anciens de la collection du musée. 

Et place de la Concorde, Phares, une pyramide monumentale de 29 m de haut et 18 m de large en aluminium ultra-léger, qui fait écho à l'obélisque, s'est illuminée chaque soir jusqu'à minuit pendant plusieurs mois. 

Les visiteurs font briller l'œuvre en la touchant avec leur pouls

Le 14 février, pour la Saint-Valentin, ce phare a battu à l'unisson du rayon laser de la Tour Eiffel et des illuminations de la Tour Montparnasse.



Voir aussi

Fabriquer une maison avec un moule à tarte

Des chercheurs restituent le vieux Paris, sonore et en 3D