Malgré le retard de la France en matière d'économie numérique, deux secteurs pourraient toutefois favoriser la création d'emplois : l'internet des objets et la robotique.
Aucune des startups qui
dominent aujourd'hui l'économie numérique n'a été créée en France. Cela fait
pourtant vingt ans que la révolution numérique est entamée…
Les grandes
entreprises issues de la société industrielle sont également incapables de
faire face à la transition numérique et leur position dominante entrave leurs
efforts d'innovation. La conception de la politique industrielle historique de
la France est dépassée. Mais c'est aussi le cas de la conception de
l'innovation des grandes entreprises, qui se restreint à la recherche et
développement (R&D) technologique.
Or, "dans une économie
en transition numérique, les gagnants sont précisément ceux qui s'imposent à la
frontière de l'innovation", explique Nicolas Colin dans son ouvrage Larichesse des nations après la révolution numérique,
présenté le 9 novembre. La révolution numérique a fait naître une économie
nouvelle, fondée sur des "innovations de rupture", qui coûtent très
cher sur une longue période, sans grand espoir de gains. Pour se différencier,
une entreprise doit donc proposer un produit moins cher, miser sur la qualité,
expérimenter un modèle d'affaires inédit... Et s'allier à la multitude des
utilisateurs, qui tirent le développement des innovations et créent de la
valeur, plutôt que d'être poussé par les découvertes des chercheurs en R&D.
Ce que ne savent pas faire les entreprises issues de la société industrielle,
en perte d'emplois.
Empathie et adaptation
Selon Nicolas Colin, le
déploiement des objets connectés permettra de créer davantage d'emplois dans
ces entreprises, aujourd'hui focalisées sur l'optimisation et non sur
l'innovation. En effet, des personnes non qualifiées pourront apprendre à les
manier sans formation préalable, et un frein à leur embauche sera ainsi levé.
Autre source potentielle
d'emplois : la robotique. Avec des robots nouvelle génération, capables de
travailler à côté d'êtres humains sans mettre en danger leur sécurité, plus
faciles et moins coûteux à programmer, pilotables à distance. Des emplois de
contrôle notamment, qui n'auraient pas existé sans ces robots, compensant ainsi
la substitution des machines aux hommes. Compléter les efforts d'automatisation
par la création d'emplois de service, qui nécessitent de l'empathie et de la
capacité d'adaptation, dont les robots sont incapables, serait un moyen de rester
compétitifs.
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