Que ce soit sous format papier ou dématérialisé, un employé sur deux est amené à traiter des données personnelles, et conserve ces informations une fois sa tâche terminée, selon une étude représentative menée par l'Observatoire société et consommation (ObSoCo) pour le compte de l'entreprise Fellowes. De plus, une entreprise sur deux ne donnerait à ses salariés aucune consigne pour assurer la confidentialité de documents qu'ils manipulent, tels que les papiers d'identité ou les fiches de paye.
Pourtant, il existe des risques très importants de fraude à
l'identité liée au vol ou au piratage de données, explique le criminologue Christophe
Naudin, enseignant et chercheur à l'université Assas-Paris II.
Les autres fraudes à l'identité sont la substitution
d'identité (échange d'identité avec une personne consentante), le vol
d'identité (utilisation de l'identité d'une personne décédée) et l'identité
fictive, créée de toutes pièces, qui avait la faveur des réseaux criminels il y
a une trentaine d'années.
Pour se protéger, les Français refusent parfois de
transmettre des informations personnelles sur internet (76%), renoncent à un
achat (52%) ou transmettent de fausses informations (31%). Ils sont moins
méfiants sur le contenu de leurs poubelles, qui regorgent souvent de courriers
personnels, d'anciennes factures ou de copies de documents utilisables par les
délinquants, qu'il convient de soigneusement détruire (si possible avec un destructeur de papiers) avant de les jeter. Afin de limiter les risques
d'usurpation d'identité numérique, il est notamment conseillé d'utiliser des
adresses mail jetables ou temporaires pour s'inscrire à différents services en
ligne et de systématiquement cocher la case par laquelle on refuse que les données personnelles soient transmises à des tiers.
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