La fuite de données en
entreprise pourrait provenir des montres et autres objets connectés. Maître
François Coupez, avocat, a mis en garde les participants de la conférence
organisée par CNIS-Mag, le 22 septembre. En effet, la plupart des entreprises
ont adopté des mesures de sécurité pour interdire à leurs employés d'utiliser
leurs propres outils mobiles pour se connecter à leur réseau. Mais
l'informatique vestimentaire (vêtements, lunettes, montres connectés...) fait
revenir en force ce problème sur les lieux de travail. Car, "même si le
BYOD est mort, le Wear Your Own Device n'est pas mort !", constate Maître
Coupez.
Ainsi, un téléphone
professionnel peut être connecté à une montre personnelle. Si l'entreprise n'a
pas supprimé l'application AppleWatch du téléphone qu'elle confie à son
salarié, de nombreuses données professionnelles deviennent accessibles sur sa
montre. De même, les lunettes connectées, dont certaines sociétés commencent à
équiper leurs commerciaux pour les relations avec la clientèle, poseront à
terme un problème du même ordre. L'employé ne pourra pas changer de lunettes,
de costume, de montre, de prothèse connectés...
Maître Coupez va plus loin,
en constatant que l'interconnexion des flux sera inévitable, dans la mesure où désactiver
les objets connectés est impossible juridiquement. Le code des postes et
communications électroniques (article L.33-3-1) interdit les dispositifs de désactivation
des appareils de communication électronique, aussi bien pour l'émission que pour la réception.
Interdire le BYOD ne suffit donc pas. Il existe
bien un BYOD caché, par le biais d'outils professionnels autorisés, reliés à
des objets personnels connectés.
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